mardi 22 avril 2014

Back from Brussels : Au Musée Magritte

Visite du Musée Magritte de Bruxelles le jeudi 17 avril. Sur les murs des différentes salles, des tableaux bien entendu, mais également des citations. Quelques-unes suivent (j'ai préféré les regrouper par centres d'intérêt plutôt que chronologiquement).



Je déteste mon passé et celui des autres. Je déteste la résignation, la patience, l'héroïsme professionnel et tous les beaux sentiments obligatoires. Je déteste aussi les arts décoratifs, le folklore, la publicité, la voix des speakers, l'aérodynamisme, les boy-scouts, l'odeur du naphte, l'actualité et les gens saouls. J'aime l'humour subversif, les taches de rousseur, les genoux, les longs cheveux de femmes, le rire des jeunes enfants en liberté, une jeune fille courant dans la rue. Je souhaite l'amour vivant, l'impossible et le chimérique. Je redoute de connaître exactement mes limites.

Le progrès est une idée saugrenue.

L'idée de progrès est liée à la croyance que nous nous rapprochons du bien absolu, ce qui permet à beaucoup de mal actuel de se manifester.

Le Surréalisme, c'est la connaissance immédiate du réel.

La valeur réelle de l'art est en fonction de son pouvoir de révélation libératrice.

Il ne faut pas craindre la lumière du soleil sous prétexte qu'elle n'a presque toujours servi qu'à éclairer un monde misérable.

La révolte est un réflexe de l'homme vivant.

La liberté, c'est la possibilité d'être et non l'obligation d'être.

mercredi 2 avril 2014

DE BRÈVES RENCONTRES (2009-2010)… À SUIVRE : PARUTION DES TEXTES EN JANVIER 2016

Pour se procurer le texte de "De brèves rencontres" : Éditions Les Mandarines.



DE BRÈVES RENCONTRES… Des scènes dans lesquelles l'humour se mêle à l'absurde.

Première vraie création de la Compagnie T2A.
Notre implantation cévenole était encore toute récente — et nous avions mis sur pieds encore plus récemment un atelier de formation théâtrale dans la ville d'Anduze — lorsque le responsable de la culture sur cette ville nous proposa de monter un spectacle… d'humour. Humour ! Sans, je l'espère, en être dépourvus… voilà un qualificatif qui suscite chez nous une profonde méfiance !
Quoi de plus rasoir, d'ennuyeux, et pour tout dire d'insupportable que tous ces spectacles de théâtre (?) qui s'autoproclament drôles ! Quoi de plus racoleur, de plus repoussant, que les affiches de ces spectacles qui croient nécessaire de rehausser leur vulgarité de bandeaux annonçant : drôle, hilarant,…
Après quelque semaines à tenter d'extirper de nos réserves quelques textes pas trop difficiles à monter (pas de vrais moyens techniques) et pouvant correspondre à notre humour, la conclusion était sans appel : autant les écrire nous-mêmes. Ce qui fut dit fut fait… et il ne restait plus qu'à faire de ces textes disparates un spectacle un tant soit peu cohérent. Cette cohérence ne pouvait venir de la disparité des situations traitées, mais plutôt du regard posé sur eux. Ceci peut être résumé par la situation placée en tête du dossier de présentation  :


" Sans un élément de cruauté à la base de tout spectacle, le théâtre n'est pas possible. "
Antonin Artaud

Dans ce même dossier, les textes étaient présentés ainsi : 

Brèves rencontres est le titre générique d’une série de textes de longueurs inégales, conduisant à des scènes courtes où la rencontre de personnages (de 2 à 5) sert de fil conducteur à l’ensemble du spectacle.
Ces rencontres dans un espace sans décor sont le prétexte à des échanges alliant humour et dérision, illustrant le côté absurde de l’existence.
L’écriture de ces textes a été influencée par le théâtre dit de l’absurde apparu dans les années ’50 (Ionesco, Beckett, Pinter…). Dans ce genre de théâtre, l'absurdité des situations et le désordre du langage permettent de mettre en scène des personnages dont l’existence est dénuée de signification dans un monde déraisonnable où ils se débattent, un monde que l’on préfère souvent qualifier d’imaginaire pour ne pas être obligé de constater que celui dans lequel nous vivons y ressemble comme deux gouttes d’eau.

" Nous ne sommes pas libres. Le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre tout cela. "
Antonin Artaud

La mise en scène choisie abolit la barrière du quatrième mur permettant au jeu des acteurs de se projeter vers le public qui se trouve de ce fait incorporé au diapositif scénique.

Nous allions nous retrouver à sept dans cette aventure. Six comédiens : Olivia Bouillot, Louise R. Caron, Michel Caron, Martine Gazon, Pierre Letailleur et Patrick L'Homme (ce dernier ne pourra malheureusement participer à l'ensemble des représentations à la suite d'un accident).
Et une assistante qui assurera le suivi lumières-sons : Danièle Grosselin.

La première aura lieu en octobre 2009 dans une salle bondée, et l'aventure continuera jusqu'en mai 2010.


Quelques photos valent mieux que beaucoup d'explications :