Pour se procurer le texte de "De brèves rencontres" : Éditions Les Mandarines.
DE BRÈVES RENCONTRES… Des scènes dans lesquelles l'humour se mêle à l'absurde.
Première vraie création de la Compagnie T2A.
Notre implantation cévenole était encore toute récente — et nous avions mis sur pieds encore plus récemment un atelier de formation théâtrale dans la ville d'Anduze — lorsque le responsable de la culture sur cette ville nous proposa de monter un spectacle… d'humour. Humour ! Sans, je l'espère, en être dépourvus… voilà un qualificatif qui suscite chez nous une profonde méfiance !
Quoi de plus rasoir, d'ennuyeux, et pour tout dire d'insupportable que tous ces spectacles de théâtre (?) qui s'autoproclament drôles ! Quoi de plus racoleur, de plus repoussant, que les affiches de ces spectacles qui croient nécessaire de rehausser leur vulgarité de bandeaux annonçant : drôle, hilarant,…
Après quelque semaines à tenter d'extirper de nos réserves quelques textes pas trop difficiles à monter (pas de vrais moyens techniques) et pouvant correspondre à notre humour, la conclusion était sans appel : autant les écrire nous-mêmes. Ce qui fut dit fut fait… et il ne restait plus qu'à faire de ces textes disparates un spectacle un tant soit peu cohérent. Cette cohérence ne pouvait venir de la disparité des situations traitées, mais plutôt du regard posé sur eux. Ceci peut être résumé par la situation placée en tête du dossier de présentation :
" Sans un élément de cruauté à la base de tout
spectacle, le théâtre n'est pas possible. "
Antonin Artaud
Dans ce même dossier, les textes étaient présentés ainsi :
Brèves rencontres est le titre générique d’une série de textes de longueurs inégales,
conduisant à des scènes courtes où la rencontre de personnages (de 2 à 5) sert
de fil conducteur à l’ensemble du spectacle.
Ces rencontres dans un
espace sans décor sont le prétexte à des échanges alliant humour et dérision,
illustrant le côté absurde de l’existence.
L’écriture de ces textes a
été influencée par le théâtre dit de l’absurde apparu dans les années ’50
(Ionesco, Beckett, Pinter…). Dans ce genre de théâtre, l'absurdité des
situations et le désordre du langage permettent de mettre en scène des
personnages dont l’existence est dénuée de signification dans un monde déraisonnable
où ils se débattent, un monde que l’on préfère souvent qualifier d’imaginaire
pour ne pas être obligé de constater que celui dans lequel nous vivons y
ressemble comme deux gouttes d’eau.
" Nous ne sommes pas libres. Le ciel peut encore
nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre tout cela.
"
Antonin Artaud
La mise en scène choisie abolit la barrière du quatrième mur permettant au jeu des
acteurs de se projeter vers le public qui se trouve de ce fait incorporé au diapositif
scénique.
Nous allions nous retrouver à sept dans cette aventure. Six comédiens : Olivia Bouillot, Louise R. Caron, Michel Caron, Martine Gazon, Pierre Letailleur et Patrick L'Homme (ce dernier ne pourra malheureusement participer à l'ensemble des représentations à la suite d'un accident).
Et une assistante qui assurera le suivi lumières-sons : Danièle Grosselin.
La première aura lieu en octobre 2009 dans une salle bondée, et l'aventure continuera jusqu'en mai 2010.
Quelques photos valent mieux que beaucoup d'explications :
1 commentaire:
Une belle aventure. Je regrette qu'elle n'ai pas été plus loin. Les textes (je les ai relus récemment) étaient bons.
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