vendredi 31 janvier 2014

Retour à Montreuil

Comme je l'ai décrit dans des articles précédents, notre apprentissage de l'art du comédien s'est déroulé essentiellement sur le nord-est de la région parisienne, autour de deux localisations :
- la ville de Montreuil en Seine-St-Denis (notre formation initiale au Théâtre Ecole de Montreuil, TEM) ;
- l'Est Parisien… au sein du théâtre (TEP) créé par Guy Rétoré.

C'est après la représentation au TEP de la création collective "Mal de mer sur terre ferme", à laquelle assistaient d'anciens compagnons du TEM, que l'un d'eux (Jean-Pierre Fournier) nous informa d'une nouvelle structure théâtrale animée sur Montreuil par Pascale Poirel et Pierre Vincent.

Nous allions intégrer ce groupe (de 1994 à sa disparition en 1997), parallèlement aux activités prolongées au TEP, dont j'ai parlé précédemment.

Le groupe était au départ très restreint, composé uniquement de Montreuillois et oises : hormis Jean-Pierre déjà cité : Marie-Thérèse Hérisson (notre doyenne), Carinne Emery, et Murielle Bensaïd.
Mais il allait très vite s'étoffer de nouvelles arrivés, dont deux anciens du TEM, Béatrice Mandelbrot et Philippe Deperier (dit le grand Philippe).

Nos activités se déroulaient dans une petite salle de théâtre, la salle du clown, aménagée par Pierre Vincent, débouchant sa la dalle de la cité de La Noue. Beaucoup de courage, d'espoir… et d'illusions, avaient présidé à la mise en place de cette salle. On lisait ainsi dans le programme de ce qui sera la dernière représentation qui y sera donnée :
"Cette année… ce lieu de travail — cet espace —deviendra un vrai petit théâtre la saison prochaine… Il faudra du temps, de la patience, de la rigueur et du professionnalisme… Une utopie réaliste".

Il était effectivement très louable de vouloir créer un théâtre dans cet environnement acculturé. La réalité était que cette activité était considérée par les bandes qui contrôlaient la dalle (et sans doute par une bonne part de la population) comme une agression. Nous étions chez eux. En fait nos activités se déroulaient sous la protection d'une porte blindée sur lesquels les "jeunes de la dalle" se plaisaient souvent à tambouriner durant notre travail.

Après plusieurs tentatives d'intrusion, la salle sera mise à sac. La belle utopie ne survivra pas à cet épisode.

Je ne détaillerais pas ce que nous avons fait et appris durant ces années. On apprend toujours… sinon on est morts ! Nous y avons non seulement bénéficié du talent des animateurs du lieu, mais également de stages organisés par des intervenants extérieurs. Les plus marquants furent ceux sur le masque, l'équilibre du plateau,… organisés par Christophe Patti (principal comédien de la compagnie de Mario Gonzales).

Fin donc de cette nouvelle aventure. Mais pas fin de notre compagnonnage avec la Compagnie Pierre Vincent, que nous allions retrouver en 1998 sur Fin de Partie de Beckett.

Un peu plus tard, les liens noués durant ces années allaient se concrétiser dans la constitution d'une éphémère Compagnie (1999-2001), Côté Jardin, dans laquelle nous étions associées aux trois Montreuilloises déjà citées, et à Geneviève Majecki. Durant ces années, notre activité allait être centrée sur le théâtre en lieux "hors-scène", en particulier la lecture théâtralisée de "Le silence", de Nathalie Sarraute, illustrée ci-dessous (photos L.R. Caron).

L'installation : Michel et Carrine

De gauche à droite : Michel, Murielle, Geneviève, Carrine






LECTURE D'EXTRAITS DE "QU'EST L'ESPINGOUIN DEVENU ?"

Lecture d'extraits de 

Qu'est l'espingouin devenu ?

 

Lecteur : M. Caron; musicien : E. Von Klahn; Vidéo : L. R. Caron.




Enregistré le 12/10/2013 à la médiathèque d'Alès

mardi 7 janvier 2014

FIN DE PARTIE (NOVEMBRE-DECEMBRE 1998)


QUELQUES DOCUMENTS AUTOUR D'UNE BELLE AVENTURE DE L'HIVER 1998


Michel Caron (Nagg)
Patrice Juiff (Hamm), Boris Napès (Clov)

Raymonde Louise Caron (Nell)
Boris Napès (Clov)



R.L. Caron

M. Caron