mercredi 28 février 2024

LES EAT-MED FÊTENT LE PRINTEMPS DES POÈTES (22-23 mars 2024)




J'aurai le plaisir de participer aux deux tables rondes du 22 mars (Théâtre Transversal 19h30) et du 23 mars (Théâtre des Carmes 15h).
Entrée libre pour ces deux manifestations.


 

mercredi 25 octobre 2023

vendredi 19 mai 2023

LES DÉSIRANTS ANONYMES (Présentation de la pièce)

Une page du texte de la pièce : "Les désirants anonymes".

L’EMPLOYÉ – Pour boucler cette phase d’entretien, le protocole stipule de terminer par une sorte de débriefing.

Donc, je résume :

- groupe pas facile. Tendu. Sur ses gardes.

- parfois réticent.

 

B – L’erreur de ma vie…

J’aurais pas dû ouvrir la lettre….

 

L’EMPLOYÉ – Une forme de pudeur.

Difficulté à aborder ce qui touche à l’intime. Vécu ou imaginé.

Symptomatique de ce genre d’individu.

 

B – … Pas dû ouvrir la lettre….

Pas dû la lire…

La jeter sans la lire.

J’aurais pas dû venir ici.

 

L’EMPLOYÉ – Ces symptômes justifient que j’ai évité de les brusquer. J’aurais pu être plus directif. Plus dur. Un durcissement sera souhaitable.

 

B – … Pas dû venir ici.

Rester chez moi.

Pas sortir.

Jamais sortir.

 

L’EMPLOYÉ – Bilan bouclé, je vous quitte. Ma famille m’attend.

Je ne vous souhaite pas une bonne et longue nuit dans les bras de Morphée.

 

D – Quel plan concevez-vous pour nous épuiser. Nous faire craquer.

Que nous soyons enfin sous contrôle. Dociles. Mieux, apprivoisés.

Comme vous le désirez.

Non, pas « désirez ». Ici le désir est interdit.

Comme vous le souhaitez.

Rassurez-moi. Souhaiter n’est pas encore proscrit ?

 

L’EMPLOYÉ – Vous êtes sourd ou quoi ?

Ceci m’est indifférent.

 

B – Qu’est-ce qu’on va nous faire.

 

L’EMPLOYÉ – Ça ne me regarde plus.

Seul le résultat obtenu compte.

Le but final est tout. Les moyens utilisés ne sont rien.

Les personnes ou structures intéressées peuvent s'adresser à l'auteur en cliquant ici.


 

jeudi 18 mai 2023

La pensée du jour (18/05/2023) : Le mage du Kremlin

 " Imaginons maintenant que le pouvoir n'ait plus besoin de la collaboration humaine. Que sa sécurité - et sa force - soit garantie par des instruments qui n'ont pas la possibilités de se révolter contre lui. Une armée de capteurs, de drones, de robots capables de frapper à n'importe quel moment, sans la moindre hésitation. Ce serait, finalement, le pouvoir dans sa forme absolue. Tant qu'il se fondait sur la collaboration d'hommes en chair et en os, tout pouvoir, aussi dur fut-il, devrait compter sur leur consentement. Mais quand il sera fondé sur des machines qui maintiennent l'ordre et la discipline, il n'y aura plus aucun frein. Le problème des machines n'est pas qu'elles se rebelleront contre l'homme, c'est qu'elles suivront les ordres à la lettre."


Giuliano Da Empoli : Le mage du Kremlin, p.270.