lundi 8 juin 2020

Entre le diable et la mer bleue profonde : note d'auteur 2020.

Pièce : Entre le diable et la mer bleue profonde.

 

Note d’auteur.

 

1. De la version 2015 à la version 2020.

 

La pièce « Entre le diable et la mer bleue profonde » a été crée en octobre 2015 et a tourné pendant deux ans. Quelques problèmes concernant le texte m’étaient alors apparus. Principalement une diversité des thèmes abordés et des « allers-retours » dans le temps sous forme de « flashback ».

Étant généralement peu enclin à une réécriture, j’avais remisé la pièce parmi d’autres vestiges du passé. Il aura fallu le confinement de mars-avril 2020 pour que je la reconsidère. Pourquoi ? Sans doute que durant cette période je n’ai pas désiré (ou su) me lancer dans un nouveau projet d’écriture. Reprendre un ancien texte constituait alors une forme de « training », une façon de ne pas « décrocher ». Il en est résulté une « version 2020 », qui présente quelques différences avec la « version 2015 ».

 

Dans la nouvelle version, la part accordée à la mémoire comme outil de contrôle transparaît surtout dans les relations entre personnages, particulièrement entre Christopher et le Visiteur. Le découpage dans le temps est également modifié. Le prologue et l’épilogue se déroulent « aujourd’hui ». , Un mois avant, les quatre personnages se sont retrouvés pour une journée où tout a basculé. Le récit va progressivement remonter le temps dans une chronologie inverse. Ce parcours se terminera dans la barraque de l’attraction « Gorilla », où les personnages ont fait connaissance. À chaque étape des éléments de conflit apparaissent, dont on découvre les racines en remontant le temps. Jusqu’au retour final à « aujourd’hui », révèlant ce que sont devenus les personnages.

 

2. En résumé.

 

Les 4 personnages (1F, 3H) ont un passé commun. Christopher, Marylou et Williams ont travaillé au service du quatrième personnage, homme énigmatique dont on devine le pouvoir, le Visiteur, dans une baraque foraine : « Le cabinet du Docteur Gorilla ». L’ambition personnelle de Williams a mis fin à leur association. Chacun est allé de son côté. Marylou, ex-vedette du trio, pragmatique, a tant bien que mal survécu à la séparation. Christopher est resté au service du Visiteur.

 

Et puis le monde a changé. Tout s’est disloqué, décomposé. Le texte ne précise pas quelle est la nature de ces changements (guerre, pandémie, catastrophe naturelle ou non …). Ni leur durée, ni combien d’êtres humains y ont survécu. L’humanité a basculé dans un « après », où les différences sociales ont persisté en se radicalisant. C’est dans ce contexte que l’on découvre les personnages. Le Visiteur les a réunis dans un parc d’attraction désafecté qui a dû recevoir des foules de visiteurs dans le passé. Il est maintenant désert, sinistre, comme s’il s’était figé avant de se dégrader au fil du temps. Le Visiteur, maître dans l’art de la manipulation, souhaite animer ce lieu grâce à un projet réservé aux couches les plus fortunées de la nouvelle société. Christopher est devenu gardien du parc. De l’autre côté des grilles, on devine la présence d’une population misérable, d’une jungle dont on découvrira la fonction dans ce nouvel univers.

 

3. Références.

Le projet d’attraction du Visiteur m’a été inspiré par des reportages sur les « bidonvilles cinq étoiles » ou « bidonvilles de luxe ».

https://www.cityzeum.com/ar/l-hotel-bidonville-une-autre-idee-du-luxe

https://www.courrierinternational.com/article/2013/11/28/bidonville-cinq-etoiles

 

La baraque « Le cabinet du Docteur Gorilla » m’a été inspirée par l’attraction de Bernard Vaissière « Miss Gorilla », belle version de l’entresort « Girl to Gorilla », vue à la Foire du Trône.

https://www.youtube.com/watch?v=PC7Ev7HsjHI

https://www.dailymotion.com/video/x1qagb8

 

 

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